Pour la plupart d’entre nous, nous passons
notre vie à apprendre à lire, à compter,
à apprendre des concepts, des idées,
des matières académiques, une profession.
Nous apprenons surtout à nous comporter
et à agir selon les standards et les règles
de la société à laquelle nous appartenons,
de la famille dont nous sommes issus
et du milieu dans lequel nous évoluons.
Nous apprenons à être un bon enfant,
un bon élève, un bon parent, un bon employé,
un bon patron, un bon conjoint, un bon ami….
Nous apprenons tout cela et bien plus…
mais nous n’apprenons pas à être nous-mêmes.
Et nous nous réveillons à 40, 50, 60, 70 ans
pour réaliser que toute notre vie, nous avons
appris pour répondre aux attentes des autres
et de la société, mais nous avons oublié
d’apprendre à rester nous-mêmes.
Nous avons enfilé comme des vêtements
superposés tous ces rôles que l’on nous demandait
de jouer au fil des années, tous ces attributs
que nous avons jugés importants d’additionner
à notre bagage de masques et de déguisements
déjà bien trop lourd.
Nous cherchons même parfois, inconsciemment
ou mûs par un faux besoin de sécurité, à préserver
tous ces apprentissages tellement nous nous sommes identifiés à eux. Nous voulons rester
dans ces rôles professionnels et personnels
auxquels nous nous sommes assujettis toute
notre vie alors que nous avons oublié de mettre
la Vie, notre vie, au premier plan.
Mais cette époque semble en voie d’être révolue.
Bien des humains, de plus en plus conscients,
cherchent à se débarrasser de tout ce qui ne leur
appartient pas. Nous cherchons de plus en plus
à voyager léger, à nous délester de ces rôles
qui nous ont fait oublier de vivre pleinement
et de savourer chaque instant, trop occupés
que nous étions à jouer le rôle de celui ou celle
que nous ne sommes pas.
Nous avons soif d’être vrais, d’être authentiques,
d’êtres nous-mêmes, de nous affirmer, de « nous
dire » comme le dit si bien Jacques Salomé.
Nous voulons désapprendre ces conditionnements
qui nous étouffent et qui nous éloignent
de notre propre lumière intérieure.
Nous cherchons à éviter d’ajouter quelque bagage
inutile que ce soit car nous avons bien souvent
porté tellement de valises trop lourdes que nous
nous y sommes épuisés à tenter de répondre
à tout et à tous, en oubliant de nous demander
ce que nous voulions vraiment, nous.
Faire le ménage dans sa vie, c’est faire de la place
pour du plus beau, c’est sortir les cailloux pour
que les plumes puissent s’y inviter, c’est revenir
à soi et devenir sa propre référence plutôt
que d’aller chercher nos validations à l’extérieur.
Alors désapprenons les conditionnements
qui ne nous servent plus, qui nous étouffent,
qui nous ralentissent, qui nous alourdissent.
Laissons tomber la lourdeur et l’entêtement
et faisons confiance à la Vie, à nous, à ce qui
vibre en nous. Revenons à nous, soyons à l’écoute
de la Vie, laissons-nous et laissons-la nous guider
vers ce qui nourrit vraiment notre âme, vers ce
qui nous rend heureux, vers ce qui nous élève.
Pour pouvoir s’élever, il faut devenir plus léger…
en étant simplement et totalement soi.