1 – Introduction

E. Jacobson professeur de physiologie à Chicago. C’est un scientifique et il il souhaite élaborer une méthode de relaxation se situant uniquement sur le plan physiologique. Il part du principe que le patient doit être responsable de son traitement et qu’il ne doit pas être sous la dépendance du thérapeute.

En 1938, à partir de ses travaux sur la physiologie du système neuro-musculaire, il édite « la relaxation progressive » et met au point un appareil mesurant le degré de contraction et objective en même temps le degré de relâchement du sujet.

Sa méthode repose sur la contraction de chaque groupe musculaire suivie de son relâchement de façon à détendre les muscles en profondeur et de façon à contracter le minimum nécessaire pour faire l’acte.

Son But est d’apprendre au patient à repérer les tentions qu’il vit au quotidien pour choisir de les éliminer. Cela permet de rééquilibrer l’état psychique et de conscientiser son schéma corporel.

Jacobson vise à apprendre au sujet à reconnaître les tensions spécifiques qui entrent en jeu lors de la contraction d’un muscle et à contrôler l’état des muscles utilisés afin d’éviter un gaspillage d’énergie. Elle induit l’extinction de conditionnements posturaux inutiles, favorisant ainsi « l’économie du corps ».

Il étudia les liens entre le corps et l’esprit et émit l’hypothèse selon laquelle le plus important ce ne sont pas les émotions mais la contraction musculaire qui les accompagne.

Donc, en apprenant à supprimer les tensions musculaires, notre état psychique et émotionnel est amélioré et nous retrouvons un équilibre.

Son principe :

– « La nervosité, l’émotion, la réflexion, l’imagination et tous les autres processus mentaux comportent des patterns neuro-musculaires transitoires, mesurable avec précision au moment de leurs manifestation »

– Il pense que le relâchement total des muscles permettra d’agir sur l’imaginaire, la pensée, les émotions.

– Le pratiquant active la contraction musculaire puis en phase de relâchement il accueille les sensations. Cela permet de distinguer la tension et la détente, et de mettre en place le relâchement musculaire à appliquer dans les activités du quotidien.

– Il s’en suit une économie d’énergie donc un regain de vitalité pour le corps et l’esprit.

Indications :

– En finir avec les conditionnements posturaux

– Utile pour les personnes ayant du mal à savoir si elles sont tendues ou détendues.

– Pour les personnes ayant du mal à lâcher-prise, à se détendre, à fermer les yeux.

– C’est une approche facile de la relaxation pour les débutants car le sujet reste dans l’action et il peut sentir son corps.

– Cela permet un apprentissage progressif du lâcher prise et de la concentration avant de travailler en visualisation.

– Cela permet d’affiner son schéma corporel donc de se réharmoniser, sentiment d’unification.

– En diminuant les tensions musculaire, on permet aux fluides du corps de mieux circuler.

– Nous retrouvons une énergie plus stable.

– C’est une technique basée sur l’émotion et le tonus musculaire, en faisant disparaître les contractions musculaires parasites et inutiles, on rééquilibre l’état psychique du patient.

2 – Description de la méthode Elle comprend 3 stades principaux

Stade 1 – La relaxation Générale.

– En position allongée ou assise, le patient apprend progressivement que la relaxation est synonyme de non-agir, de lâcher prise.

– Le sujet travaille en tension forte puis progressivement de moins en moins forte pour arriver à la relaxation sans tensions préalable.

– Le travail s’effectue sur un muscle, un groupe de muscles, pour finir par le corps entier.

Stade 2- La relaxation Différentielle

Consiste à sélectionner certains muscles que l’on va détendre alors que les autres sont en action, sélectionnant ainsi la contraction minimale pour réaliser un geste précis.

Le sujet affine ainsi son contrôle musculaire et utilisera cette capacité dans sa vie quotidienne, économisant de l’énergie.

Stade 3 – Le Troisième stade

Par visualisation, le sujet est amené à prendre conscience (pour les réduire au maximum) des tensions musculaires induites par le stress, les perturbations affectives et émotionnelles, et par les difficultés de la vie (trac, timidité…). Il apprend à se détendre jusqu’au maximum compatible avec le maintien d’une efficacité d’action.

L’apprentissage est long :

– Séances avec le thérapeute une à trois fois par semaine, pendant plusieurs mois.

– Entraînement quotidien pendant une à deux heures

3 – Contre-Indications

– Spasmophilies

– Tétanie

– Névrose d’angoisse

– Phobie corporelles

– Troubles obsessionnelles

– Hypocondriaques